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[etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind']

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Silas Brontë

Silas Brontë

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MessageSujet: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMar 24 Avr - 19:51


SILAS, BRONTË
dans ce regard si intense et si calme, regard d’ange, elle reconnaît quelqu’un qui, comme elle, n’est plus de ce monde.
âge et lieu de naissance - il est né en plein hiver, au terme d'une année mouvementée, et durant longtemps, ça a fait sourire maman qui, attendrie par les gazouillements, le berçait du largo de l'hiver. elle n'a jamais vraiment aimé vivaldi, ou plutôt les quatre saisons, mais le rire clochette de l'enfant, à chaque sautillement des notes, acheva de la dompter et, avec tout son amour, elle lui offrait ses plus beaux moments au piano, dans leur petit appartement caché au beau milieu de londres. origines et nationalité - deux bords de mer se mélangent dans ses yeux chocolats et métisses, le doux givré et la douceur des pays-bas de maman qui viennent panacher le ciel ombrageux de l'angleterre de papa. il a sur la langue le roulement germanique de ses deux identités entre lesquelles il partage son temps : la capitale grouillante d'attachés-caisses dans le corps et les landes de l'est, infinies et saturées en air pur, dans le cœur. la vie contre la famille. les parents ont choisi la vie, guidés par la musique qui résonnait comme un concentré de vibrations.  statut familial - fils unique et petit miracle, enfant imprévu d'un couple à la vie folle, qui ne purent freiner qu'en découvrant qu'une infime part de leurs êtres allait vivre encore un peu plus longtemps. loin de ses grands-parents, loin des siens, éparpillés des deux côtés de la mer du nord, il a vécu dans un cocon de velours, avec pour frères les instruments et pour sœurs les notes. et leur dynamique à trois, instable, brutale, dévote, douce d'un amour sans précédent, s'est brisée lorsque maman, dévorée par l'absence d'avenir sous ses pas, décida d'abandonner.  niveau d'études, métier - tirant un trait sur un passé qui lui semble toujours appartenir à quelqu'un d'autre, il se contente de répondre un « j'enseigne le solfège » humble. toujours à graviter autour du piano, sans jamais plus l'atteindre, sans jamais plus lui faire confiance. son présent est récent, comme si la douleur avait donné naissance à un enfant de trente ans mais il s'y accroche comme un noyé à sa bouée. sa bouée de normalité. statut civil officiel - silas, amoureux perdu et éperdu de la beauté, n'a jamais vu que le corps féminin, qu'il sublime de ses doigts sur la peau, de ses doigts sur les notes qu'il tirait sensuelles ou timides, distraites ou complices, soulignant un sourire fugace et involontaire. il n'a jamais été charmeur, plutôt indéfectiblement attiré par ce qui brille : le caractère impossible qui le bouscule, la spontanéité fatigante, le désir mordant d'une vie remplie. la lumière, la couleur dans son univers en noir et blanc qu'il affronte seul. est en australie depuis - écrire ici depuis combien de temps votre personnage est en australie, plus précisément brisbane, expliqué s'il est touriste ou résident. traits de caractère - travailleur, dévoué, contemplatif, discret, émotif, réfléchi, attentif, évanescent, troublé, enfantin, entreprenant, responsable, souriant, secret, loyal, sarcastique, lunatique, curieux, autodidacte, humble, débrouillard, désintéressé, patient, introverti, distant, passionné. groupe - pop corn. avatar - adam brody.

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pseudo, prénom - grimes. âge et pays - la vingtaine, le grand nord. avis sur le forum -  Shocked  Shocked pas d'autre mot devant la beauté ? autre - je cherche plein de liens pour sil, si quelqu'un est intéressé.  [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1780679926


Dernière édition par Silas Brontë le Mar 24 Avr - 20:18, édité 1 fois
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Silas Brontë

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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMar 24 Avr - 19:51

doubt kills more dreams than failure ever will
[01] Silas avait cinq ans lorsque maman comprit qu’il serait pianiste, comme elle. À l’époque, seule dans son monde binaire de noir et de blanc, elle aimait dérouler, pour son fils, mille et unes histoires qu’il comprenait difficilement mais qui, malgré tout, ne manquaient jamais de faire naître sur son visage poupon cet air surpris et ravi qui la faisait sourire aussitôt. Il se balançait doucement sur le rythme toujours tendre de la mélodie. Il la connaissait par cœur, l’accueillait comme une amie, comme les mains de maman lorsqu’elles se penchaient sur lui et caressaient ses cheveux pour l’apaiser. Et après un moment à se battre contre ses paupières lourdes, il finissait par se rouler en boule sous le piano, s’endormait avec sa couverture préférée et le patchwork de couleurs chatoyantes contre les prunelles. C’était le rituel. La berceuse du soir. Sa meilleure amie. Leur partage éternel, ce creux d’amour qui n’appartenait qu’à maman et Silas. Infiniment doux et chaud, un ronronnement léger contre la nuque. Silas avait cinq ans, le jour où maman rentra si fatiguée, si bouleversée, à tel point incapable de tendre son esprit vers quiconque, qu’il s’assit lui-même face à l’instrument monumental et, sans hésitation, avec sa joie enfantine, délivra la berceuse – une succession de notes qu’il s’était toujours contenté d’écouter. Maman ne fut pas la seule à recevoir, ce jour-là. Derrière son visage noyé de larmes, en retrait, se tenait papa, géant à la fois subjugué et terrifié. [02] Le son des vagues s'écrasant sur le sable lui faisait plisser le nez tandis qu'il s'approchait avec prudence. Ses mains retenaient son bonnet de laine aplatissant ses mèches blondes jusqu’à son nez, parce que le vent qui agitait l’écume s’amusait à lui faire peur. Tombera, tombera pas. Grondera, grondera pas. Oma n’aimait pas qu’il joue trop près de l’eau, comme si elle avait peur qu’elle ne l’engloutisse. Pourtant, quand il défiait les règles pour trébucher sur le sable mouillé, guettant l’arrivée de la marée, il ne la voyait pas comme une ennemie. Il l’attendait, concentré, planté sur ses petites jambes fragiles. Le cœur battant et les joues rouges. Et elle arrivait, violente, amusée et taquine, et lui, il s’écriait « de golf ! » et se précipitait loin de la mousse, avant d’éclater de rire et de courir à nouveau provoquer la vague qui ne pouvait l’atteindre. Son nez coulait, ses yeux piquaient, il faisait froid, ses pieds étaient mouillés et ses doigts gelés. Il n’aurait voulu rentrer pour rien au monde. Enfant des eaux, enfant des landes, il n’aimait jamais autant le monde qu’en hiver, quand les gens laissaient les choses enfin respirer et qu’elles pouvaient enfin être elles-mêmes. Il aimait Londres, mais il aimait encore plus les galets des plages de Brighton et le sable de celles de la Zélande, il aimait encore plus la Veluwe et ses étendues infinies dont Opa lui racontait les mésaventures des trolls qui l’habitaient. Il savait comment déceler les traces de leur passage : les petits tas de cailloux empilés qui étaient en réalité les repères pour retrouver le chemin de leur terrier. Comme c’était un secret seulement connu des habitués de la Veluwe, Opa lui avait fait jurer de ne rien dire à personne. Et Silas, effrayé à l’idée que les trolls ne retrouvent jamais leur famille, n’a jamais rien dit. [03] Le tic tac humain. Le robot. Et le regard obstinément baissé sur le pavé des coulisses de l’académie, pas par honte, mais parce qu’il est perdu dans ses pensées. Il sirote distraitement son jus pomme-cerise, en essayant de contrôler ses doigts qui tremblent. L’attente. L’attente. Un, deux, trois. L’attente. Non, trop rapide. Un. Deux. Trois. Il n’aime pas les récitals. Il n’aime pas attendre. Il a le temps sentir monter l’angoisse, de sentir brûler dans son estomac les morsures de la bête qui le hante, lorsqu’il attend. Si maman se rend compte qu’il a eu peur avant de jouer, elle va crier. S’il y a quelque chose que Silas déteste encore plus qu’attendre, c’est lorsque maman s’énerve. La marionnette. Il ne comprend rien à la musique. Il n’écoute pas, recroquevillé dans son costume taille réduite. Les autres tournent en rond, blancs, jaunes ou verts, à deux doigts d’éclater en sanglots. Tout juste assez grands pour comprendre l’enjeu mais pas encore assez que pour le gérer correctement. Silas aussi, il a un peu peur. Il ne devrait pas – il connait la partition par coeur, sur le bout des doigts, comme une litanie inconsciente qui se déroule en permanence dans son esprit, il sait la jouer avec autant d’aisance qu’il respire. Réveil, partition, déjeuner, partition, école, partition, dîner, partition. Leçon, partition. Le métronome humain. Sans émotion. Aucune interprétation.  Il se fiche de ce qu’ils disent tous : s’il respecte la partition à la lettre, s’il l’aborde comme une déesse, s’il lui demande gentiment d’accepter de se dérouler sous ses notes, maman sera contente. Elle ne criera pas, il n’aura pas à se cacher sous le piano, il n’entendra pas papa supplier de se raisonner, la voix gorgée d’une émotion que Silas ne connait pas et ne veut pas découvrir, trop effrayé par tout ce qu’il ignore. Machinalement, il effleure son bras tuméfié, camouflé par la manche de sa chemise, et lorsque son nom résonne, le métronome humain, face aux regards scrutateurs des enfants, n’a plus peur. [04] L’enfant, l’adolescent, l’adulte Silas – tous ne vivaient plus que pour la musique. La mélopée interminable qui le guide, les sons longs ou précipités, l’attente tendue du retour ou l’avalanche colorée de beauté, les longues semaines de cauchemars, d’estomac noué, de solitude et d’acharnement avant les poignées de minutes trop courtes de lumière aveuglante face au public, voilà son quotidien. Sa vie. Son autre monde que ses amis aimaient mais ne comprenaient pas. « T’es dans la Lune, Silas ? », « Tu viens pas ce soir, Silas ? », « Faut que tu te reposes un peu, Silas ». Non, parce qu’il est ailleurs. Plus loin. Infiniment moins loin. Le lycée ne le préoccupe pas, il n’aura pas ses A-levels (sauf celui en classe de musique). Les autres parents s’inquiètent de le voir aussi peu concentré, sans réellement savoir que toute son attention est focalisée sur autre chose. Alors, il virevolte entre l’incompréhension qui entoure sa bulle bicolore, le monde extérieur qui l’attire comme un aimant et ses propres pensées inconstantes qui veulent une chose et puis son contraire. Est-ce vraiment grave que personne ne le saisisse ? Ne soit capable de s’immiscer avec lui dans son univers ? N’essaie de le faire ? Il en profite pour cultiver sa discrétion, qu’il a toujours chérie, fuyant l’attention des autres comme une malédiction. Il est de ces enfants pudiques, aux sentiments précautionneusement enveloppés dans de la soie et cachés comme un trésor dans une malle d’or. Toujours là, toujours secret, toujours caché. Avec un sourire charmant et maladroit qui verrouille l’entrée. [05] Maman ne fut pas la seule à écouter, ce jour-là. Derrière son visage noyé de larmes, en retrait, se tenait papa, géant à la fois subjugué et terrifié. Par son fils et par sa femme, par l’avenir promis et par l’avenir volé. Elle refusait d’en parler, esquivait la réalité, restait muette comme une tombe au sourire troublant, de celle qui comprend qu’elle a droit à une seconde chance. Elle cachait ses mains fragiles, comblait l’absence du piano par l’omniprésence de son duo. Ils étaient des âmes sœurs, dans la vie et sur la scène – elle, ténue et gracieuse devant son clavier et lui, fougueux et désordonné derrière son violon. Le feu et la neige, l’automne et le printemps. Ils se voyaient déjà chanter leur vie d’amour jusqu’à leur dernier souffle. Puis la neige est devenue tempête et la tempête l’a emportée. Pour elle, la pianiste, c’était un châtiment. Un châtiment pour quoi ? Pour avoir été heureuse. Son cerveau allait bientôt l’empêcher de jouer pour de bon, mais son être tout entier résonnait encore sur les touches, lorsque Silas s’amusait dessus. Chaque fois qu’il enfonçait une note, c’était elle qui accompagnait son geste. À travers lui, elle vivait encore, elle jouait encore, elle était immortelle. Elle lui léguerait tout – il deviendrait parfait. Il aurait leurs deux vies devant lui et ne serait jamais oublié. Elle était forte, forte, forte. Pas si forte, face aux tremblements incontrôlés, qu’un beau jour, elle ne fut tout simplement plus capable de supporter. [06] Silas avait vingt-huit ans lorsqu’il arrêta de jouer. Un abandon brutal, désarmant. Comme celui de maman, dont il ne cessait de revoir l’image même après sa mort. Il ne pouvait plus, il ne voulait plus, il ne parvenait plus. Ses doigts refusaient de s’approcher de l’instrument, au début, comme s’il avait été vénéneux. Mais le poison, c’était en lui, qu’il coulait. Dans ses veines, dans ses nerfs, contre ses tympans. Le bruit, les notes distordues, il jouait à s’en blesser les doigts, les larmes dévorant ses joues, incapable d’exprimer son chagrin autrement que de via cette extension de son être qu’il n’était plus certain d’aimer, à présent. Et brusquement, le silence. Seulement le son de ses mains martelant les touches, celui de sa respiration erratique et effrayée, des coups trop violents de son pied sur la pédale. À part ça : rien. Les notes désespérées qui l’emplissaient de désespoir avaient disparu. Déserté. À son tour, il était puni de sa faiblesse, de la faiblesse de maman et de leur incapacité à la surmonter. Son propre esprit l’abandonnait, lui ôtant tout ce qu’il était pour le renvoyer dans le monde réel sans la moindre arme ni défense. Les cauchemars, les souvenirs, l’angoisse latente des cris de maman ont remplacé la musique qu’il aimait tant. [07] Qu’est-ce que l’on fait, lorsque la seule chose pour laquelle on est doué n’existe plus ? Lorsqu’une vie toute entière de dévouement s’effrite entre des mains désemparées, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les os pourris, la chair brûlée à l’odeur infecte, le palpitant noirâtre et mal en point qui s’essouffle en refusant la fin inéluctable ? C’est tout ce qu’il restait de Silas, une fois dépourvu de tout ce qu’il avait toujours été. Pas grand-chose. Un homme aux sens abîmés, sans présent et sans avenir, sans passion, au corps trop long qui tremble par intermittence et qui s’évertue à repousser les souvenirs, effrayé par le contrôle qu’il peine à garder sur son propre esprit. Un homme à reconstruire. Pourtant, la coquille vide et hantée continue à sursauter à chaque note tirée de ses cauchemars. « Do », regard confus. « Fa », mâchoires serrées. « Si », sa préférée. Il esquisse un sourire attendri en repensant à la façon dont papa chantait le « si », lorsqu’il lui apprenait le solfège, un peu éraillée, à cause de sa voix basse. Maman était une mezzo-soprano. Silas ? Une fois les bases acquises, il ne s’est plus jamais risqué à chanter. Le cheminement l’ayant amené à considérer l’enseignement du solfège reste flou même pour lui. Peut-être la sensation familière des touches froides sous ses doigts qui lui rappelle qui il est, peut-être les réminiscences douces d’une époque lointaine et sans douleur, à l’aube de sa vie, peut-être l’incapacité à laisser s’échapper son passé pour de bon. Que des peut-être. Ce qu’il sait, c’est qu’il s’est même remis à chanter, Silas. [08] Papa n’a pas eu l’air surpris lorsque Silas lui a annoncé qu’il partait. Ils venaient de partager deux ans de deuil, de chagrin, de flottement inconstant entre le désir féroce de s’accrocher à un passé révolu et celui, vital, de tourner la page. Deux ans durant lesquels papa le voyait dériver, se réveiller en sursaut pour retourner à son drôle d’état contemplatif à peine un battement de paupières plus tard. « Qu’est-ce qu’on a fait ? » il soufflait, tandis que son fils glissait hors du monde en même temps que l’amour de sa vie. Qu’est-ce qu’on a fait de cet être qui parcourait les continents sans même un regard en arrière, exalté face aux publics de pays dont il ne soupçonnait même pas l’existence, à jouer sans plus une hésitation les héritages des plus grands, de cet enfant dont le foyer était le monde entier ? On a détruit sa maison. Son seul repaire sur une Terre trop grande qu’il s’appropriait peu à peu, sa retraite, sa cachette. Il était un renard et on avait distillé dans son terrier l’odeur de la mort. Alors c’était à lui de reconstruire son palais, ailleurs. Quelque part loin de tout ce qui est porteur de souvenirs. [09] Probablement que la seule aspiration de Silas, aujourd’hui, c’est la simplicité d’une vie sous le soleil. Le plaisir de ne rien faire, le confort de la routine. Tout ce qui l’ennuyait autrefois mais dont il découvre les bons côtés avec le souffle long et calme de celui qui respire librement pour la première fois. Traîner après le travail en quête d’un livre, s’asseoir sans la moindre raison dans le sable, face à la mer, s’imaginer vivre, aimer, apprendre, donner. Il goûte avec curiosité au quotidien prévu et imprévu, dessiné par un rituel journalier et l’absence totale de projet d’avenir. Ce qu’il sera, dans dix, quinze ans ? Il se plait à ne pas trop y penser, se voyant seulement entouré d’une épouse, d’enfants. Plusieurs, juste pour le plaisir de découvrir à quoi ressemble une fratrie. Dire qu’il manque d’ambition serait comme reprocher à un chien de refuser d’apprendre à parler. Éduqué à l’ambition, Silas ne s’était jusque-là jamais vu ailleurs qu’au sommet. Pas par quête de gloire, non, juste par quête de progrès, d’avancée et de certitude qu’il fera toute sa vie ce qu’il aime. Ce qu’il aime, aujourd’hui ? Il n’en est plus sûr. Il a toujours cette certitude au fond du cœur, toutefois, qu’il est encore loin de la fin de son parcours. [10] Guérison. Un mot qui le laisse perplexe, silencieux, contemplatif. Guérison. De quoi ? Il n’est pas malade, il n’a rien, son corps va bien, son esprit… va autant que se peut. Il n’entend plus les sons, c’est tout. C’est de sa faute. Il a mal fait. Il a mérité. Il vit avec le poids de ses défauts. Mais Silas, humblement, garde la tête hors de l’eau, les mains parfois plaquées contre ses oreilles. S’il n’entend plus ce qu’il joue, il n’entendra plus rien du tout. Puis il se ressaisit – non, je suis un pianiste. Un musicien. Il est incapable de se définir autrement, même des années plus tard. Guérison. Un mot. Une idée. Possible ? Il la guette sans jamais parvenir à l’attraper, sans jamais parvenir à la saisir. Un mot. Une envie. Guérison. Son esprit va mal, mais il l’ignore. Parce que ce n’était pas si grave. Pas si douloureux.



S’il est un musicien classique, Silas est aussi un obsédé de jazz et de sa musicalité si particulière. Lorsqu’il jouait encore, il passait ses nuits et la moindre de ses heures de temps libre à apprendre les techniques et les rythmiques, ou tout simplement, à s’allonger par terre et écouter des heures de compilation. ▪️ Il a beau avoir toujours vécu en Angleterre ou, plus récemment, en Australie, il a grandi entre deux pays, l’élevant en parfait bilingue anglais et néerlandais. Il pense parfois dans l’un puis dans l’autre, souvent lorsqu’il repense à son enfance ou à maman. ▪️ Le réflexe d’épargne lui fait cruellement défaut et, pourtant, il est très peu dépensier. Il s’offre peu d’extras, se contente souvent du strict minimum, ce qui ne l’empêche pas d’être un véritable panier percé. Il prête, il oublie, il donne, sans vraiment se soucier du reste. ▪️ Il n’aime guère être pris en photo. Ni prendre des photos, en réalité. Il a tendance à laisser filer le moment et n’en conserver le souvenir que dans sa drôle de mémoire. Celle qui oublie les deux dernières heures mais qui se souvient à la perfection de cette personne croisée six ans plus tôt. C’est ce genre de gars, Silas, celui qui intègre des millions de détails insignifiants et oublie l’essentiel. ▪️ Lorsqu’il était plus jeune, ses cheveux étaient blonds. Il a gardé l’image du parfait néerlandais – blond aux yeux bleus – jusqu’au début de l’adolescence, durant laquelle il s’est assombri. Pendant l’été, il arrive qu’une pointe de doré parvienne à refaire son nid dans sa tignasse décoiffée. ▪️ Il éternue toujours par série de trois et toujours lorsqu’il est exposé à une lumière brusque ou puissante, le soleil, une lampe. Papa aussi, et ils faisaient des compétitions, lorsqu’il était gamin. Maman a arrêté de trouver ça drôle lorsque Silas n’a pu se retenir d’éternuer au moment d’entrer sur scène trop éclairée durant un concours.


Dernière édition par Silas Brontë le Mar 24 Avr - 20:48, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMar 24 Avr - 20:00

oh oh, le métier, je crois bien pouvoir trouvé un lien avec kitty la ballerine. [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2751907358 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1576956730 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 3043164238 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2977337023
bienvenue à la casa dans tous les cas. [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1528856873 n'oublie pas d'aller réserver ton avatar dans le sujet réservations. [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 3318611957
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMar 24 Avr - 20:19

le personnage s'annonce génial, et puis adam I love you
bienvenue, j'essaie de réfléchir à un lien tongue
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMar 24 Avr - 20:33

Becka Mackay a écrit:
oh oh, le métier, je crois bien pouvoir trouvé un lien avec kitty la ballerine. [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2751907358 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1576956730 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 3043164238 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2977337023
bienvenue à la casa dans tous les cas. [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1528856873 n'oublie pas d'aller réserver ton avatar dans le sujet réservations.  [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 3318611957
en effet, ça parait prometteur, je vais m'intéresser à cette Kitty  [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 722822980
merci pour le petit mot et pour la réservation, du coup.  [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2555312730

Abby Curtis a écrit:
le personnage s'annonce génial, et puis adam I love you
bienvenue, j'essaie de réfléchir à un lien tongue
t'es un amour, merciiiiii. [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1010799802 (et avec plaisir si tu es inspirée du coup [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 3366531541 )
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMer 25 Avr - 4:04

welcome at the home.
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyMer 25 Avr - 16:40

bienvenue sur le forum [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 3318611957
bon courage pour ta fiche [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1010799802
oh brody, il me manquait [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 397054803 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 674935889
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyJeu 26 Avr - 16:48

ça fait tellement longtemps que je l'ai plus vu sur un fo, je suis ravie Shocked [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 1576956730
bienvenue à la maison et bon courage [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2535468187 [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] 2258028884
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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyDim 29 Avr - 13:16

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MessageSujet: Re: [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] [etude in a minor, op. 25, no. 11 'winter wind'] EmptyDim 29 Avr - 13:56

le délai pour ta fiche et ton avatar est dorénavant terminé. si tu souhaites rester parmi nous et poursuivre ta fiche, tu peux demander un délai. il y a toujours possibilité de changer de personnage. I love you petit rappel : ta fiche restera dans cette section jusqu'à ce que tu ais fini. si jamais un délai t'es accordé, il sera inscrit dans le sujet annoté à ce sous-forum.
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